Chemins de Fer Electriques miniatures en HO des années 1946 - 1960

Les anectodes

Textes un peu en désordre sur des souvenirs de mon enfance baignée par la fabrication des trains PMP au milieu de la vie familiale...

La machine à aimanter

Cette machine était super et le souvenir qu’elle m’évoque aussi...


La fabrication des moteurs pour les locomotives était une succession d’étapes, plus surprenantes les unes des autres...


Un jour, allez savoir pourquoi, mon père décida de ne plus acheter les aimants de ses moteurs, et donc de les fabriquer lui-même...


Sans doute qu’acheter le métal non aimanté devait lui coûter beaucoup moins cher, toujours est-il qu’il fabriqua dans cette intention une machine vraiment impressionnante ou du moins qui l’était face à mon innocence de mes 5 ou 6 ans...


Cette machine était en fait un énorme électro-aimant.


Elle était constituée de deux bobines d’un diamètre de 10 cm environ sur une hauteur de 50 cm. Sur chaque bobine était enroulé du fil de cuivre de 5 mm de diamètre. Les deux bobines étaient disposées côte à côte verticalement et à leurs extrémités supérieures, il y avait juste la place d’y poser le petit cube de métal à aimanter. Un contacteur en cuivre permettait à l’aide d’une poignée isolante constituée d’un manche de lime en bois d’assurer la mise en marche et l’aimantation du métal.


C’était impressionnant à voir... car à chaque aimantation, un éclair jaïssait de la machine et un bruit de haute fréquence se répandait dans l’atelier...


Cette machine faisait bien-entendu souvent sauter les plombs... aussi sans jamais avoir eu d’interdit à son égard, je n’osais pas m’y risquer à quelques expériences que ce soit... comme si un esprit supérieur la protégeait !


Je n’ai plus de trace de cette machine, et je pense qu’elle à du être vendue. Dommage, car c’était vraiment une belle machine et je la regrette !

La machine à bobiner

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La machine à bobiner de PMP utilisée par ma mère

Elle se trouvait au fond de l’atelier, et c’était ma mère qui s’en servait


Avec, elle bobinait les rotors des moteurs ainsi que les bobinages qui se trouvaient dans les transfos et ceux qui se trouvaient dans les aiguillages électro-magnétiques.


Il y avait un moteur qui entrainait le tout sur lequel était placé un compteur de tours qui permettait de savoir quand arrêter de bobiner. Un outil spécial avait été réalisé par mon père pour permettre l’adaptation facile de chaque élément à bobiner.




Le pantographe

Quand le petit deviendra grand !


En faisant les plans pour réaliser les pantographes pour ses locomotives électriques, mon père du se pencher sur les plans des vrais, fabriqués par la société Faivelay.


Faire en miniature n’est jamais chose facile surtout quand on veut que cela soit le plus réaliste possible mais aussi, solide, et facile à fabriquer. C’est pourquoi, il a du analyser avec précision le principe de fonctionnement de ces bras oscillants tel un losange...


Et de l’action nait la réaction ! Il venait d’avoir l’idée de pouvoir faire un tel appareil répondant aux mêmes caractéristiques techniques souhaitées en n’utilisant que la moitié du losange... d’où une économie appréciable pour le fabricant tant de matière que de temps de fabrication.


Il s’empressa de vérifier sa théorie, et sûr de son fait, il dépôsa un brevet à l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) concernant la réalisation d’un pantographe “unijambiste”... Ceci ne l’empêcha pas néanmoins de réaliser correctement des pantographes “normaux” pour ses locomotives !


Fort de son brevet déposé, il s’empressa de contacter la société Faiveley pour leur présenter son idée... Cette société fut en effet très interessée de la chose, mais ne fut pas du tout convaincu, tout du moins en apparence, à modifier ses chaines de fabrication pour produire ce nouveau produit à l’usage de pratiquement toutes les locomotives du monde entier...


Sans prendre garde, il cessa de payer les annuités de son brevet... et c’est ainsi que quelques années plus tard, les pantographes “unijambiste” furent fabriqués et installés sur les nouvelles locomotives... sans que mon père ne reçu aucune indemnité ni droit...


Il s’empressa néanmoins de recontacter cette société, qui reconnu bien que l’invention venait de lui, mais comme il n’avait plus payer ses annuités, l’invention tombait de fait dans le domaine public... Très “faire play”, la société dédommagea un peu mon père, et il reparti avec un petit chèque !


Cette histoire lui servi de leçon... et par la suite quand il déposa un brevet, il continua de payer ses annuités pour se protéger au maximum !




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La rue Roubo

Mont père aimait son travail et s’y consacrait à fond.


Ses ateliers étaient situés 6, rue Roubo dans le XIe arrondissement de Paris. Ce n’était pas très grand, mais ce dont je me rappelle c’était que l’endroit était très noir et plein de cambouï... Il y avait une grande pièce quand on entrait, sur la droite une pièce qui faisant office de bureau. A l’intérieur, il y avait ce bureau en bois que je possède encore, celui qui est mal foutu, celui qui est trop bas et devant lequel on ne peut jamais s’assoir correctement quand on veut y travailler...


A gauche, et partout, il y avait des casiers en bois très foncé, avec plein de chose à l’intérieur, des boîtes rouges dans lesquelles étaient rangés les trains, que ce soit en boîte unitaires ou en boîte coffret... des voitures voyageur peintes et sérigraphies en train d’être montées, et au milieu de la pièce, un réseau très spartiate... sans aucun décor bien entendu juste trois ovales concentriques où pouvaient circuler des trains pour essayage ou pour réparation...


Au fond, il y avait une sorte de mézanine sur laquelle était disposé un énorme balancier de 13 tonnes... lequel servait à l’emboutissage des pièces et à plein d’autres opérations dont mon père était le spécialiste.


Ce qui était rigolo, c’était les chutes qui restaient de la découpe, c’était souvent en laiton et donc très brillant et cela nous attirait beaucoup avec ma sœur... mais cela nous était interdit d’y toucher car c’était coupant et plein d’huile !


Alors avec ma sœur nous nous rabattions dans le bureau et nous nous amusions beaucoup avec la roue encreuse sur laquelle était placées des numéros qui servaient à faire les références sur les boîtes en carton, et aussi avec la perforatrice noire.


A cette époque, l’entreprise devait embaucher deux ou trois personnes en plus de mon père. Un jour, cela devait être les vacances, ou du moins ma mère avait sans doute du insister pour que nous y allions. Nous voilà donc parti de la Garenne dans la 4 cv familiale noire avec la galerie chargée, le coffre plein et le poisson rouge dans un bocal à cornichon que maman tenait entre ses jambes... ma sœur et moi derrière, sans doute déjà en train de nous chamailler... bref un départ en vacances dans la plus pure tradition... pourtant ce matin là, notre père toujours très distrait, il est vrai, oublia notre destination champêtre... et se dirigea comme à son habitude à son atelier rue Roubo.... Ceci fâcha maman... et une histoire de plus à raconter !




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La construction de l’atelier

Un jour, je ne sais pas qui en fut l’instigateur, de mon père ou de l’insistance de ma mère... toujours est-il que l’idée nouvelle fut le projet de construire un atelier dans le jardin de la maison pour éviter à mon père de se déplacer et donc d’être à la maison tous les jours.


Le projet était original, d’autant que la construction serait réalisée entièrement par les mains de mon père.


En plus de la performance ou tout du moins pour la mémoriser, il fut décider de tout filmer avec la caméra 9,5...


Aussitôt dit, aussitôt fait ! Et de filmer les arbres qui devaient être abattus... en suivant un scénario au petits oignons ! Abracadabra.... et zoooouuuu plus d’arbre ! Ensuite les fondations.... les murs qui se montent avec les parpins... et puis piououuuu ! les murs sont montés.... un petit coup de caméra pour montrer que le bâtiment n’est pas appuyé sur le le mûr de l’immeuble voisin...


On en vient ensuite à la construction de la charpente en cornière pour réaliser des croisillons, le tout percé avec la machine à percer de l’atelier...


Pour finir la pose par magie des plaques de fibro-ciment en guise de toîture... elles étaient poussées par mon père à l’aide d’un rateau !


Tout fut par la suite réinstallé :quand on entrait, devant se trouvait la table où les trains étaient essayés, à gauche l’établi, la machine à percer, et à droite, la partie montage et fabrication avec la machine à bobiner au fond, et les casiers de rangement tout autour.


Quant au balacier, lui, il fut hébergé à la cave avec tous les outils qui lui étaient destinés.

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M. Perrin

M. Perrin, c’était un super ami et client de Papa, il était le propriétaire de “Baby-Train” un revendeur de jouets scientifiques spécialisé dans le train électrique et les maquettes d’avions et bateaux télécommandés.


C’était quelqu’un qui était très extraverti, du genre à tutoyer tout le monde, et complètement au dessus des normes du savoir-vivre.


Il aimait changer de voiture et il racontait à mon père comment il faisait pour acheter la nouvelle DS... « J’étais habillé le plus sale possible et je l’ai payé en liquide... tu aurais vu la tête qu’il faisait le gars ! »... C’était un peu le genre de Séraphin Lampion dans Tintin... toujours près à sortir une blague, à l’époque et cet homme m’impressionnait...


Il racontait aussi comment il fallait faire pour conduire le nouveau minibus wolskwagen qu’il s’était acheter... «...Si l’avant passe, qu’il disait,... t’inquiète pas, l’arrière suivra ! ha ah ha ha »


Mon père je pense aimait bien être avec lui et parfois, il l’invitait avec sa femme le dimanche midi à la maison.... Et là, ma mère, je pense qu’elle n’aimait pas !


Un jour, ce fut le contraire, et c’est nous qui étions invité un dimanche chez les Perrin à Fresnes. La maison était vraiment superbe et, enfant, je fut complètement conquis par la déco et surtout par toutes les maquettes de bateaux placées dans des vitrines, un peu comme au musée de la marine, et comme celui de Rackam Lerouge dans Tintin.


La maison était très moderne... très style Les vacances de M. Hulot, c’est vrai que nous étions dans les années 60...


Son garage était rempli de maquettes en bois de maisons et de décor de trains électriques... et comme je m’intéressais particulièrement à ces constructions, M. Perrin me demandait si j’en voulait une... je n’osais pas lui dire oui, pourtant j’en avais une grande envie, mais ma mère nous avait habitués avec ma sœur à toujours dire non.


L’après midi, une partie de boule fut organisée, et c’est là que ma sœur pour aller voir de plus près le cochonet reçue une boule sur la tête... heureusement que c’était des boules en bois... il n’y eu en fait plus de peur que de mal.


Souvent quand je passe devant le magasin rue du Petit-Pont à Paris, je repense à cet homme, et aussi à ce qu’il m’a appris à ses dépends... à savoir que quand on a envie de quelque chose... et qu’on vous le propose... il faut toujours accepter !

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M. Mercier

Ce monsieur était commercial chez Mazda Cipel et il vendait des piles.


A force de visiter La société PMP, il devint un ami de mes parents. Et quand il venait, il racontait toujours des histoires, j’aimais bien M. Mercier.


Un jour, lors d’une de ses visites, M. Mercier était très en colère... il venait de recevoir un procès verbal pour un excès de vitesse avec sa 403...


Les faits étaient les suivant : en prenant un giratoire avec la 403, celle-ci s’est penchée d’une manière un peu excessive à tel point que le gendarme en interprête un excès de vitesse, au grand dam du conducteur !


« Non, mais tu te rends compte ! j’étais à peine à 30 à l’heure... »

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M. Pillon

Je ne me rappelle pas de ce monsieur, je sais que ce fut un associé de mon papa... J’entendis plus tard ma sœur, agée de 4 ans de plus que moi, dire au sujet de ce monsieur qu’il était très gentil et qu’il la prenait sur ses genoux...


Je ne sais pas ce qu’il fit réellement au sein de PMP, mais je constate simplement que pour beaucoup de gens, ce fut lui qui fut à la tête de la société...


Je ne pense pas que c’était cela, car c’est mon père qui dirigeait tout, et surtout il n’aurait jamais accepter d’avoir quelqu’un au dessus de lui !


Pour ceux qui disent que PMP ce sont les initiales de Pierre Marie Pillon, je réponds que PMP, c’est Petit Métro Parisien... ce que j’ai toujours entendu dans la famille !

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Jean-Claude

Et sa bicyclette à 4 roues !


Un jour, mes parents ont embauché un monsieur qui était handicapé et circulait en fauteuil roulant, c’était Jean-Claude.


La première fois que je l’ai vu, je dus dire à ma mère « ho, quelle drôle de bicyclette il a le monsieur ! » et cela est resté dans la famille ! C’était la première fois que je voyais un handicapé et cela s’est bien passé car il était très gentil.


Il s’occupait à finir de monter les locomotives ou à réparer le matériel sous garanti ou tombé en panne de retour à l’atelier.

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Dourdan, la fabrication des rails

Pour les rails, sans doute était-ce une opération rébarbative, en tout cas, pour cette fabrication, mon père faisait appel à un sous-traitant qui se trouvait à Dourdan.


Un jeudi comme je n’avais pas école et que mon père allait visiter ce monsieur, je put aller avec lui...


Malheureusement, le seul souvenir que j’ai, c’est la grande descente juste avant Dourdan...


Mon père dès le départ m’avait dit « Tu vas voir dans la descente, on va dépasser le 100 à l’heure !... » c’est vrai qu’avec la 4 cv, c’était pas souvent qu’on pouvait aller aussi vite !


C’est ainsi que le souvenir de record de cette journée occulta la visite chez ce monsieur !

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Mon père dans la résistance !

Quelques temps avant la fin de la guerre et après la Libération, mon père, pour gagner sa vie, eu l’idée de vendre des chauffages électriques avec des résistances qu’il fabriquait lui même avec du fil d’aluminium, car le fil de cuivre était pratiquement impossible à trouver.


Sa méthode n’était pas très honnète, mais néanmois sympathique et de surcroit efficace :


avec son beau-frère Guy, ils faisaient du porte à porte, mais avant d’aller frapper chez les gens, ils vérifiaient la taille des fusibles qui se trouvaient à l’époque dans les cages d’escalier des immeubles. Si la taille du fusible était trop faible pour supporter la puissance de leur appareil de chauffage, ils le remplaçaient par un suffisamment costaud...


Ce faisant, ils pouvaient sans problème, aller sonner aux portes... et quand bien sûr les gens disaient que leur compteur n’allait pas supporter leur appareil, nos compères rétorquaient qu’il n’y aurait pas de problème et que d’ailleurs ils pouvaient l’essayer sur le champ...


Cela marchait souvent et à la guerre comme à la guerre ils purent subvenir à leur besoins !

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Ma mère à l’origine de PMP ?

A la question de savoir ce qui avait bien pu motiver notre père de fabriquer des trains électriques miniatures, nul ne peut répondre aujourd’hui.


Cette question, personne de la famille ne lui a poser du temps de son vivant... Et c’est bien dommage !


Toujours est-il que la résistance, le fil électrique, il les connaissait bien et réaliser des moteurs cela n’était pas un problème pour lui... mais pour l’instant il fallait gagner sa croute... et l’idée de vendre des pipes lui passait par la tête, c’est pourquoi un jour, il pris le train en direction de St-Claude dans le Jura pour aller jusqu’au bout de son idée...


Il est vrai qu’il fumait la pipe et qu’à cette époque de l’après guerre, tout manquait... alors pourquoi pas !


Dans le train, Il rencontra une femme, il en tomba amoureux à tel point qu’il l’épousa et de leur union, nacquit ma sœur en 1948 et moi en 1952...


Peut-être fusse la réunion de ses antécédants électriques, de son diplôme d’ajusteur et de la rencontre de ma mère dans le train que jaillit en lui l’idée de réaliser cette fabrique de train miniature !

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La Roneo

Quelle magie pour moi que cette machine. Elle servait à imprimer les modes d’emplois, les bons de garantie et tout plein de chose...


Elle était très lourde et très volumineuse, et toujours cachée sous un meuble et c’est dommage car si j’avais pu la mettre, seul, sur le bureau, j’aurais fais plein de chose avec... il est vrai que je suis créatif dans les arts graphiques maintenant... alors, soit de me défouller avec cette machine était innée en moi... soit c’est elle qui me donna cette vocation du fait de sa frustration !


Bref, revenons-en à cette machine, et avant d’imprimer quoi que ce soit, il fallait réaliser le stencil. Le stencil était une sorte de papier sec que l’on introduisait dans la machine à écrire en lieu et place du papier. Le fait de frapper les textes, suffisait à perforer le stencil aux endroits de chaque lettre.


Il n’était toujours pas facile de les préparer ces stencils... il y avait souvent des fautes qu’il fallait corriger avec un genre de vernis ressemblant à du vernis à ongle... Dès fois, cela ne suffisait pas à reboucher les trous, et il fallait tout recommencer !


Une fois fini, le stencil était placé sur la Ronéo, il fallait avant tout préparer la machine, retirer son immense couvercle noir, rabattre d’un côté le support de papier blanc et de l’autre le support de papier imprimé. Sur le côté, il y avait une grosse molette et une manivelle qui servait à faire tourner le cylindre sur lequel il fallait accrocher le stencyl... l’attache était d’ailleurs bizarre, pleine de trous selon un positionnement très précis de telle sorte qu’il n’y avait pas de possiblité de se tromper de sens !


Jusque là, tout allait à peu près bien... il fallait maintenant mettre de l’encre ! Celle-ci était fournie dans des gros tubes genre tube de dentifrice... il fallait tourner la manivelle jusqu’à placer en haut de la machine l’endroit précis ou l’on devait mettre l’encre. Le tube pressé et l’encre répandue dans son logement, il fallait tourner la manivelle un certain nombre de tour pour bien répartir l’encre derrière le stencil pour que celle-ci puisse ressortir par les trous de celui-ci et impressionner le papier ! C’est généralement à ce moment là que les problèmes arrivaient... soit l’impession était trop pale, soit la feuille était toute noire, difficile d’obtenir au début le juste milieu. c’était surtout l’encre qui tâchait ! et sa première tâche consistait à en faire justement, et il fallait nettoyer le stencyl sans trop étaler l’encre ni trop insister pour ne pas le déchirer ou le froisser...


Il était rare que tout se déroule sans énervement ! et les ramettes de papier (21 x 27 à l’époque) défilaient... moi j’adorais ça ! Mon père, lui n’était pas un maître imprimeur, mais il finissait quand même à en venir à bout et à maitriser sa machine à l’image d’un cheminot face à sa loco...

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Le métro

L’origine de la société est souvent contestée dans le domaine des amateurs de trains électriques...


Pour eux PMP ne représentait que les initiales de l’associé de mon père : Pierre-Marie Pillon... celui-ci pourtant ne fut que marginal dans la vie de la société.


Pourtant, il est clair qu’en faite le sigle PMP signifie sans aucune contestation Petit Métro Parisien.


Ce métro au 1/87e fut d’ailleur le seul et unique modèle réduit de ce genre, ce fut le premier modèle de la marque qui était constitué d’une rame de 3 voitures, 1 verte en tête, une rouge au milieu et à nouveau 1 verte en queue, à l’image du métro parisien de l’époque...où l’on poinçonnait encore !


Les caisses étaient réalisées dans de la tôle d’aluminium embouties et découpées. Le tout était vraiment simplissime mais assez réaliste et efficace.


Il existait une boîte complète, mais je ne l’ai jamais vu et si par aventure, quelqu’un en possèdait une, il serait bien agréable pour moi de la voir !


Le moteur se trouvait dans une des voitures, il était lui aussi bobiné avec du fil d’aluminium, et était tu type alternatif, ce qui impliquait un système assez compliqué pour faire inverser la marche. Un survolteur, actionné par un poussoir sur le transfo, actionnait une roue à rocher qui permettait ainsi l’inversion de la rotation du moteur.


Je me demande pourquoi à l’époque la réalisation d’un système à courrant continu ne pu être réalisé, sans doute les cellules redresseuses étaient introuvables ou n’existaient pas encore ou encore que leur taille ne permettait pas de les introduire dans les transfos.


Je possède une seule voiture de ce fameux métro, c’est une verte sans moteur, et je constate qu’aujourd’hui encore, personne n’a reproduit en petit de telle rame, d’où le côté extrêmement novateur de mon père !

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La machine à zamac

La cave était un endroit stratégique pour la fabrication avec son balancier de 12 tonnes et aussi avec l’acquisition d’un compresseur. Celui-ci était très imposant, il était bleu. Sur la grosse cuve étaient placés les moteurs avec de grosses courroies.


Il devait dans un premier temps servir à faire la peinture au pistolet de tous les trains, et sa puissance était telle qu’il devait permettre l’utilisation d’une machine à mouler le zamac sous pression...


Je ne m’en rappelle pas trop dans le détail comment cette machine était constituée, mais je sais simplement qu’elle permettait d’éviter la sous traitance de toutes les pièces réalisées dans cette matière. Il s’agissait des caisses de CC, de BB 9004, de E 241 R, du petit tracteur, enfin de beaucoup de pièces...


Le moule correspondant à chaque pièce était positionné sur la machine, le zamac était chauffé à 400 º C, et injecté sous haute pression dans celui-ci. Après refroidissement, chaque pièce était retirée du moule, pour pouvoir recommencer l’opération.


L’utilisation de cette machine avait l’avantage de rendre complètement autonome la fabrication et de fournir au mieux selon les commandes, sans être dépandant de sous-traitant.


Un jour, pendant une phase de moulage de petit tracteur, le moule fut mal refermé, et une giclée de zamac à 400 º C sous pression traversa la cave pour se fracasser contre le mur... et frôla la tête de mon père ! Heureusement, celui-ci en fut quitte pour de la peur, mais quand il raconta cette aventure à ma mère, celle-ci ne trouva pas ça très drôle, et interdit à mon père de se servir de cette machine... La prudence fut juste cause et très rapidement la machine fut vendue et les moules de retrouver leur sous-traitant !

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La sérigraphie

Une des grandes fiertés de mon père concernant ses produits : les inscriptions.


Celle-ci étaient réalisées en sérigraphie, ce qui était novateur à l’époque où les décalcomanies étaient majoritaires.


Etrangement la mention “Silk screen” était mentionnée au catalogue alors que mon père détestait l’anglais ! Sans doute à ce moment devait-il trouver que cela faisait encore plus sérieux ou bien davantage novateur avec cette connotation américaine !


Chaque élément était découpé, plié, décapé, peint à sa couleur définitive puis transporté chez “Pirlouis”. Celui-ci était le sérigraphe, il avait des soies correspondant à chaque modèle et de sa raclette, il plaçait les inscriptions nécessaires à chaque modèle.


Comme écrit dans le catalogue de l’époque, “le fini était si poussé que la ressemblance avec les prototypes réels est surprenante”.


Il est vrai que ce sérigraphe était lui aussi novateur, car au dire de mon père, il avait mis au point un système de brûlage des flacons en polyéthyène qui permettait l’accrochage de l’encre. Pour avoir été plusieurs fois avec mon père à l’atelier de sérigraphie, je peux simplement confirmer qu’il imprimait des bidons en plastique !

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Modèle d'aiguille à commande électromagnétique Un jour, mes parents ont embauché un monsieur qui était handicapé et circulait en fauteuil roulant, c’était Jean-Claude.  La première fois que je l’ai vu, je du dire à ma mère « ho, quelle drôle de bicyclette il a le monsieur ! » et cela est resté dans la famille ! C’était la première fois que je voyant un handicapé et ma fois, cela s’est bien passé car il était très gentil. Il s’occupait à l’atelier, à finir de monter les locos ou à réparer le matériel sous garanti ou tombé en panne.!
boîtier de commande des aiguillages électromagnétiques PMPUn jour, mes parents ont embauché un monsieur qui était handicapé et circulait en fauteuil roulant, c’était Jean-Claude.  La première fois que je l’ai vu, je du dire à ma mère « ho, quelle drôle de bicyclette il a le monsieur ! » et cela est resté dans la famille ! C’était la première fois que je voyant un handicapé et ma fois, cela s’est bien passé car il était très gentil. Il s’occupait à l’atelier, à finir de monter les locos ou à réparer le matériel sous garanti ou tombé en panne.!

Les aiguillages électromagnétiques

Ça c’était le top ! Et c’est vraiment durant les dernières années de la société que je fus autorisé à m’en servir... j’avais 7 ou 8 ans et je découvris avec plaisir comment commander à distance les changements de direction des trains... et découvrir les joies des électro-aimants...


Je suis pourtant déçu de n’avoir aucune aiguille en ma possession... Il est vrai que j’ai du en griller plus d’une et que ce n’était pas le produit qui se vendait énormément.


Il fallait se servir des boîtes magiques avec les boutons poussoirs verts et rouges... se servir de la sortie alternative des transfos et dérouler pas mal de câble pour faire fonctionner correctement ces aiguilles. Souvent je construisais un réseau dans ma chambre ou dans la salle à manger et je ne pouvais donc pas le laisser à demeure... surtout avec les nombreux fils qui trainaient pour aller des boîtes de commande aux aiguillages !


Les boîtes d’origine étaient peintes en blanc cassé avec des petites fenêtres sur lesquelles étaient sérigraphié les symboles droits et courbes. chaque boîte pouvait commander deux aiguilles.


Il me reste quelques modèles de ces boîtes, mais sans petites fenêtres et aussi peintes en rouge brique... sans doute une rupture de stock de la peinture d’origine !

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Le pistolet à peinture utilisé par mon père pour peindre les trains Un jour, mes parents ont embauché un monsieur qui était handicapé et circulait en fauteuil roulant, c’était Jean-Claude.  La première fois que je l’ai vu, je du dire à ma mère « ho, quelle drôle de bicyclette il a le monsieur ! » et cela est resté dans la famille ! C’était la première fois que je voyant un handicapé et ma fois, cela s’est bien passé car il était très gentil. Il s’occupait à l’atelier, à finir de monter les locos ou à réparer le matériel sous garanti ou tombé en panne.!

Le pistolet à peinture

Un jour que je ne sais pas la motivation, mon père décida de faire lui même les peintures.


Il acheta un compresseur et un pistolet à peinture.


le compresseur, un grand modèle d’au moins 2 mètres de longueur fur placé à la cave qui deviendrait pour l’occasion salle de peinture.


Il était d’un beau bleu genre bleu métalisé avec deux belles poulies, des courroies et un grillage pour qu’on ne puisse pas y mettre les doigts...


En plus pour ne pas être incommodé par les vapeurs de peinture, il installa un énorme ventilateur extracteur... il était du même bleu que le compresseur... sans doute la même marque !


Le pistolet, je m’en rappelle, c’était un « Lepetit », d’ailleurs, je le possède encore !


Il faisait fabriquer ses peintures chez Valentine et c’était pas facile d’obtenir les bonnes teintes... C’était de la peinture cellulosique qui séchait très rapidement...


Aussi, un jour quand je décidais de m’en servir pour repeindre mes petites voitures, je fut surpris de la rapidité avec laquelle elle séchait sur le pinceau qui devenait tout dur !


Mon père se fâcha quand il s’aperçut de ça et me gronda... mais la punition vient surtout du mal de tête colossal que les vapeurs de peinture et de diluant me procurèrent !


Pour la peinture, mon père n’était pas lui non plus très expérimenté !


Pour les couleurs mates, il rajoutait du talc et cela marchait bien pour le rendu de la teinte, mais cela bouchait le pistolet...


Pour décaper les produits avant la peinture, il les faisait tremper dans une basine dans la cuisine... il y mélangeait du produit et rinçait dans l’évier... ce qui irritait souvent ma mère quand elle faisait en même temps la cuisine !

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